I - Comment aborder le sujet de dissertation?

Abordez le sujet, autant que possible, sans idée préconçue. Laissez-vous interpeller par la question posée : posez-vous vraiment la question énoncée par le sujet.

Prenez le temps nécessaire pour bien comprendre le sujet, bien analyser, voir ses implications : cela vous évitera les errements hors-sujet !

Commencez par écarter toutes les réponses qui vous viennent spontanément à l’esprit, c’est-à-dire avant réflexion. Toute votre dissertation sera un effort pour parvenir à la fin, à une réponse argumentée et réfléchie.

Après avoir élaboré un plan pertinent et cohérent, il s'agit de rédiger l'introduction et la conclusion sur le brouillon . Ces deux paragraphes ont une importance capitale dans l'économie du devoir : l'introduction offre l'occasion d'un  premier contact du correcteur avec la copie et doit lui donner envie de lire la suite, et la conclusion laisse une dernière impression qui peut favoriser une décision en faveur du candidat. C'est pourquoi il faut accorder le plus grand soin à ces deux composantes essentielles de votre dissertation. 

II - Le rôle de l’introduction.

      1 - Commencer par amener le sujet

c’est-à-dire par montrer à l’aide d’un exemple que cette question surgit d’une situation de la vie, Vous justifiez ainsi le sujet en montrant que la question n’est pas arbitraire.

Ex. : Soit le sujet « Faut-il tout soumettre à la raison ? »

On entend souvent dire : « il faut être raisonnable » « sois raisonnable ». Si on dit cela, c’est que l’homme ne ‘est pas toujours, et suit parfois une autre voie que celle de la raison : ses désirs, ses passions, ses émotions, les coutumes, etc. Pourquoi faudrait-il toujours être raisonnable ?

     2 - Poser la problématique 

vous montrez ce qui pose problème dans la question proposée, et pourquoi on ne peut pas y répondre d’emblée.

Ex. La raison peut-elle juger de tout, à la fois dans le domaine des idées (de ce que nous pensons) et dans celui des conduites, des comportements (de ce que nous faisons) ? Ou bien y a-t-il en nous quelque chose qui lui échappe : l’amour, le désir, les passions, etc, qui peut parfois l’emporter et même qui le doit parfois ? Qu’est-ce qui donne de la valeur, du poids, à ce que nous pensons et vivons : est- ce seulement la raison, ou bien l’envie ou le désir que nous en avons ? Y a-t-il en nous quelque chose qui importe plus que la raison ou du moins dont la valeur ne dépende pas du jugement de la raison ?

      3 - Montrer les enjeux:

quelles conséquences y aurait-il, sur notre compréhension du monde et notre façon de vivre, à répondre de telle ou telle manière à la question posée ?

Ex. : Quelle voix, quels conseils, quel guide faut-il écouter et suivre 7 Faut-il toujours suivre la voix de la raison, ou la raison peut-elle nous égarer ou nous faire passer à côté de l’essentiel ? Y a-t-il autre chose qui puisse nous guider, par exemple l’intuition, les impulsions, les traditions, etc. 7 Et ce, tant dans le domaine de la pensée, si ce que l’on recherche est la vérité, que dans celui de l’action, de la vie, des décisions à prendre, si ce qu’on recherche est la bonne décision ?

      4 - Annoncer le plan

en une phrase, annoncez dans quel ordre vous allez aborder les questions vous permettant de traiter le sujet. Annoncez ce que vous cherchez, non ce que vous trouverez.

Ex. : On commencera par se demander si la raison peut juger de tout, pour ensuite examiner ce qui lui échappe et peut donc déprécier ses jugements, voire peut-être produire d’autres jugements qu’on pourrait opposer à ceux de la raison.

Toute l’introduction doit être interrogative. Ne commencez pas à répondre à la question posée. À la fin de l’introduction, la discussion sur le sujet doit être aussi ouverte que possible.

 

VI – La conclusion

La conclusion établit un bilan de l’ensemble du développement. Vous montrez que vous avez bien traité la question posée. Vous soulignez l’approfondissement qu’elle a subi au cours du développement.

En fonction des conclusions auxquelles vous aboutissez, vous vous demandez ce qu’il en est des enjeux annoncés en introduction.

Vous explicitez les questions qui restent en suspens, ou les nouvelles questions qui surgissent de la réponse que vous apportez au problème posé.

La conclusion ne se contente pas de résumer ce qui a déjà été dit, mais elle en assume les implications et ouvre de nouvelles perspectives.